« Nos objectifs sont pertinents et ambitieux », Audrey Sokolo, délégué général du GCS Houraa
Le GCS Houraa organise la coopération entre les quatre CHU de la région Auvergne Rhône Alpes (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Clermont-Ferrand). Qu’apporte-t-il aux professionnels et aux patients du CHU de Lyon ?
Cette coopération permet de jouer sur les complémentarités des quatre CHU, en partant du postulat qu’ensemble, nous sommes plus forts. Dans certains domaines, elle permet aussi d’atteindre la masse critique nécessaire pour engager des travaux d’envergure régionale voire nationale. L’exemple le plus éclairant est le projet de Hub régional des données de santé, qui rendra les quatre entrepôts de données de santé (EDS) des quatre CHU interopérables. Ce projet représente près de dix millions d’euros sur quarante mois avec un accompagnement par l’État à 50 %. Il va permettre aux CHU de garder un temps d’avance en matière de recherche. Le patient en sera in fine le premier bénéficiaire.
D’autres groupements de CHU existent en France. Quelle inspiration en tirez-vous ?
Quand on se compare à d’autres groupements de coopération sanitaire, on comprend très vite l’intérêt de mutualiser les connaissances. La mise en réseau des compétences et des expériences des uns et des autres a montré un réel bénéfice pour tous les CHU, individuellement et collectivement.
Cette organisation est-elle également soutenue par les pouvoirs publics ?
Oui. Pour reprendre l’exemple des données de santé, les pouvoirs publics, dans l’appel à projets visant à la constitution d’EDS, ciblaient explicitement les réseaux de CHU constitués à travers les groupements de coopération sanitaire, car l’échelon inter CHU est l’un des plus pertinents en la matière. Les appels à projets visant des réseaux de CHU vont sans doute se multiplier, il est donc de l’intérêt des établissements d’y être pleinement engagés.
Comment est financé le GCS ?
Le budget est constitué de la contribution des établissements membres du groupement à parts égales, complétée d’une subvention de fonctionnement versée par l’Agence régionale de santé, soit un budget total d’un peu moins de 200 000 euros.
Quel est l’enjeu de l’année 2024 ?
Consolider nos réussites et élargir le champ de la coopération ! La feuille de route est très ambitieuse, signe de l’importance accordée à cette coopération. Nous avons déjà obtenu quelques succès tel le projet mentionné. Nous avons également été retenus par l’ARS pour constituer la cellule d’animation régionale des soins palliatifs, localisée au CHU de Grenoble, qui va contribuer à fédérer les acteurs de soins palliatifs et améliorer la lisibilité de l’offre de soins palliatifs. De nouvelles thématiques de travail ont été identifiées : la cancérologie, la médecine génomique, l’intelligence artificielle… Elles structurent l’année 2024.
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Les quatre centres Hospitaliers Universitaires de la région Auvergne Rhône-Alpes qui composent le GCS HOURAA représentent 22 sites hospitaliers, 11 150 lits et places, 48 000 professionnels, plus de 5 200 publications scientifiques.