L’hôpital Pierre Wertheimer célèbre ses 60 ans !

23/05/2023 Hôpital Pierre Wertheimer
Depuis 1963, l’hôpital Pierre Wertheimer développe et concentre les expertises de très haut niveau pour la prise en charge et le traitement des troubles du système nerveux. Celui que les Lyonnais surnomment « l’hôpital neuro » est aujourd’hui l’un des plus grands hôpitaux de neurologie en Europe.

Avec plus de 1 200 professionnels, l'hôpital Pierre Wertheimer accueille chaque année près de 100 000 patients. C’est sous le parrainage de l’humoriste, acteur et scénariste Laurent GERRA, que l'hôpital Pierre Wertheimer a fêté ses 60 ans d’existence le mardi 23 mai dernier. L’occasion de revenir sur l’histoire de ce lieu unique, imaginé au milieu du 20e siècle et qui continue de révolutionner la médecine du système nerveux.

Image
Gâteau - 60 ans de l'hôpital Pierre Wertheimer

La neurologie, une spécialité lyonnaise historique

À Lyon, la neurologie apparaît en 1890 en tant que spécialité destinée à traiter les maladies du système nerveux. Mais c’est réellement à partir des années 50 que tout s’accélère. Les travaux de l’hôpital Pierre Wertheimer - du nom du célèbre neurochirurgien lyonnais - débutent en 1957 et l’hôpital accueille ses premiers patients en 1963. D’une capacité de 460 lits, il regroupe des unités de neurologie, neurochirurgie, neuropsychiatrie de l’enfant et de l’adulte et de réanimation neurologique. À l’époque, l’hôpital concentre le plus grand nombre de neurochirurgiens en France.

Progressivement jusque dans les années 2000, viendront se greffer d’autres services (neurophysiologie, psychologie, exploration fonctionnelle neurologique, neuroradiologie…), ainsi que les blocs opératoires, des laboratoires et la pharmacie centrale. En parallèle, l’ouverture en 1969 de l’hôpital de médecine de réadaptation Henry Gabrielle permet de prendre en charge les suites de soins des malades.

Dans les années 60 et 70, les neurosciences occupent le devant de la scène et les avancées technologiques dans le domaine de l’imagerie médicale se multiplient : en 1977, le scanner cérébral bouleverse les pratiques, et sera suivi de l’IRM en 1986 et de de la tomographie par émission de positons (TEP) en 1990. Des structures de recherche viennent s’adosser à l’hôpital dès les années 80, participant peu à peu à faire de Lyon un centre expert reconnu. Durant les années 90, l’hôpital devient l’un des premiers centres en France de prise en charge des AVC et de la sclérose en plaques. La neurochirurgie poursuit sa spécialisation dans les traitements de la maladie de Parkinson, de la douleur, de l’épilepsie et des tumeurs cérébrales. L’équipe de neuro-oncologie constitue un centre de référence sur les syndromes paranéoplasiques. En 2010, l’hôpital sera également pionnier dans le traitement par thrombectomie des AVC, un acte radiologique qui consiste à enlever le caillot qui obstrue l'artère cérébrale responsable de l'infarctus afin de rétablir la circulation sanguine en montant une sonde par simple ponction artérielle.

Aujourd’hui encore, la recherche et l’innovation sont au cœur des préoccupations de l’hôpital Pierre Wertheimer. Elles participent à donner accès aux patients, aux meilleurs traitements possibles.

Un concentré d’expertises

L’hôpital concentre toutes les expertises en neurologie et en neurochirurgie et s’appuie sur un plateau technique d’imagerie et d’exploration fonctionnelle de très haut niveau. Toutes les maladies du système nerveux sont prises en charge : AVC, malformations vasculaires, ruptures d’anévrismes, crises d’épilepsies, pathologies du rachis et de la moelle épinière, tumeurs cérébrales, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques et bien d’autres, sans compter la prise en charge de la douleur.

Image
Hôpital Pierre Wertheimer

L’hôpital Pierre Wertheimer dispose de l’un des seuls services de neuro-réanimation en France, qui accueille à la fois des patients médicaux et chirurgicaux sur 30 lits de soins critiques, et propose une prise en charge spécifique des maladies rares neurologiques. Il est reconnu à l’international pour son expertise de pointe à travers ses dix centres de références et de compétences pour les maladies rares, notamment dans le domaine des maladies auto-immunes du cerveau, de la sclérose latérale amyotrophique ou de l’épilepsie.

La formation de nouveaux professionnels de santé experts, la recherche et la mise au point de nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques sont au cœur du fonctionnement de l’hôpital et sont à l’origine de multiples avancées scientifiques au bénéfice du patient. L’année dernière par exemple, les travaux de l’équipe du centre de biotechnologie cellulaire des HCL ont permis d’identifier un nouveau gène dans la maladie de Charcot - Marie Tooth, ouvrant la porte à de nouveaux traitements. Autre pathologie, autre avancée : le programme PULS-TNF proposant des thérapies inédites basées sur une prise en charge multidisciplinaire dans le traitement des troubles neurologiques fonctionnels (TNF) a été lauréat d’un financement national et est en phase de déploiement dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Début 2023, l’hôpital s’est également doté d’un appareil Gamma Knife de dernière génération, installé au sein du nouveau centre d’oncologie-radiothérapie et neuro-radiochirurgie. Technologie de pointe dédiée à la neuro-radiochirurgie, le Gamma Knife utilise les rayons gamma pour délivrer une très forte dose de rayons dans des régions ultra localisées du cerveau, tout en épargnant les régions sensibles en périphérie. Seuls quatre autres CHU en France possèdent cet équipement.

De nouvelles avancées médicales et technologiques sont à prévoir dans les années à venir, en lien pour beaucoup avec l’amélioration continue des techniques d’imagerie diagnostique. Une autre évolution prometteuse concerne, comme en cancérologie, l’identification de biomarqueurs, devenus pertinents dans des maladies neurologiques dégénératives (Parkinson, Alzheimer, SLA), tumorales, inflammatoires (SEP), dysfonctionnelles (épilepsie) ou dans la prise en charge d’accidents traumatiques. « À partir de la découverte de nouveaux biomarqueurs, nous créerons des bases de données de nouvelle génération. L'intégration de ces nouveaux biomarqueurs et des bases de données traitées par l’intelligence artificielle permettra de concevoir des essais cliniques et d'affiner les prescriptions thérapeutiques », précise le Pr Jérôme Honnorat, également responsable du Centre de référence des syndromes neurologiques paranéoplasiques et encéphalites auto-immunes.

Un neurocampus lyonnais unique

Si chaque jour depuis 1963, l’hôpital Pierre Wertheimer rayonne largement sur le territoire régional, national, voire international de par ses hyperspécialisations, la qualité de ses prises en charge et de ses recherches, c’est parce qu’il regroupe sur un même site une prise en charge neurologique et clinique, et profite de la présence sur son terrain ou en proximité directe :

  • De structures de recherche couvrant tous les champs de la recherche en neurosciences, de la molécule au fonctionnement synaptique, cellulaire et intégré, jusqu’à l’intelligence artificielle. Plus de 46 équipes de recherche sont réparties sur quatre instituts de recherche fondamentale labélisés par l’INSERM, le CNRS et l’Université et intégrées au coeur des activités hospitalières. L’hôpital travaille également en étroite collaboration avec ses voisins, l’Institut des sciences cognitives du CNRS et le Centre de recherche en neurosciences de Lyon ;
  • Des instituts de formation en santé, notamment sur le domaine de Rockefeller ;
  • Du centre hospitalier du Vinatier, établissement lyonnais référent en psychiatrie et santé mentale ;
  • Et à horizon 2028, de l’installation sur le site du Groupement Hospitalier Est à Bron, d’un nouvel hôpital universitaire dédié à la médecine de réadaptation, en partenariat.

L’hôpital Pierre Wertheimer dispose en outre d’un plateau clinique unique en Europe composé de 324 lits et places, combiné à un plateau technique d’imagerie et de biologie de pointe, renforcé par la présence sur site du centre d’étude et de recherche par émetteurs de positons (CERMEP). Les installations du CERMEP permettent de couvrir l’ensemble du spectre de l’imagerie cérébrale, de l’imagerie morphologique jusqu’au traitement des signaux cérébraux, en passant par l’imagerie métabolique (TEP1 et IRM1).

Dernière mise à jour le : lun 15/01/2024 - 09:59