« Ici, je peux continuer d’évoluer en tant que manipulateur radio et consacrer du temps à mon évolution personnelle », Sébastien

Sébastien ne se sentait pas habité par une vocation particulière, quand le moment est venu de réfléchir à son avenir. Mais il se connaissait bien : il savait qu’il était depuis toujours un extraverti, un être social et sociable tourné vers les autres. Après son bac S, obtenu en 2012, il pense aux métiers de la communication mais une amie de ses parents, manipulatrice radio, lui donne envie de s’inscrire dans un DTS (diplôme de technicien supérieur, en 3 ans) en imagerie médicale.

« Le métier de manipulateur radio cochait beaucoup de cases : je savais qu’il y aurait à la fois un côté social, avec la relation de soin, et des matières qui me plaisaient, comme la physique », explique ce natif de Lyon qui, très heureux dans la cité des Gones, a choisi d’y rester pour ses études.

Pendant trois ans, Sébastien multiplie les stages, se forme aux six techniques différentes de manipulation radio et s’intéresse tout particulièrement à la radiothérapie et la prise en charge de patients atteints de cancer : « C’est dans cette spécialité que le lien avec les patients est le plus régulier, puisqu’on les voit tous les jours. »

Et c’est cette spécialité que les Hospices Civils de Lyon vont lui permettre d’exercer dès sa sortie d’école, à l’automne 2015. « Un poste se libérait et c’était le poste parfait pour moi… Il n’y avait aucune raison de refuser », se souvient-il.

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Environnement stimulant, équipements de pointe et formation continue

En près d’une décennie, Sébastien a eu le temps de voir son métier changer et d’apprendre à travailler sur de nouvelles machines. C’est un aspect de son exercice en CHU qui lui plait.

« Aux HCL, les investissements sont à la pointe de la technologie. Il faut se former, se mettre à jour en permanence, nos pratiques évoluent rapidement et c’est vraiment stimulant. Il y a beaucoup à apprendre et c’est passionnant de travailler dans un environnement aussi dynamique. »

Son affection pour la radiothérapie est restée, « car en radiothérapie, nous sommes là pour aider les patients dans des situations difficiles, éprouvantes pour eux ». Les journées de Sébastien sont variées, il y a l'accueil du patient, le temps d’échange, l’installation sur la table, la prise en compte du plan de traitement, le lancement des rayons, la gestion du dossier de traitement et des rendez-vous. Il faut aussi expliquer la procédure aux patients, injecter les produits nécessaires, faire les scanners dosimétriques. « Il y a à la fois du soin et de la technique ; de la réflexion et des gestes variés », résume Sébastien.

Aujourd’hui, le manipulateur radio travaille sur deux sites différents, à l’hôpital Lyon Sud et sur le site de l’hôpital Pierre Wertheimer. Grâce à la politique avantageuse de formation continue des HCL, il se forme à l’hypnose, s’est formé à la curiethérapie, qui consiste à introduire des sources radioactives à l’intérieur même de la tumeur et permet d’éviter l’irradiation des organes voisins, et suivra bientôt une formation en manutention – essentielle dans un métier physique comme celui de manipulateur radio, qui implique de bouger les patients.

Son poste lui convient toujours autant, et il se sent bien aux HCL : « Je baigne dans un environnement qui fait avancer la recherche, je peux assister à des conférences variées qui vont de la cancérologie à la prise en charge de la détresse d’un patient, je trouve ma rémunération compétitive, je bénéficie d’une sécurité d’emploi puisque j’ai rapidement été titularisé fonctionnaire hospitalier et mon planning de travail est bien organisé, ce qui me permet d’avoir du temps libre à côté. »

Théâtre, couture et belles rencontres

À côté, donc, Sébastien fait du théâtre « depuis quasi toujours ». Il a toujours aimé le spectacle vivant et l’aspect libérateur du théâtre. C’est une activité qui, pour lui, aide à mieux appréhender les relations humaines – « un paramètre important dans nos métiers » -, à se sentir plus à l’aise à l’oral et « à libérer une forme de charge émotionnelle, ce qui, dans des professions qui peuvent être lourdes sur le plan psychologique, aide à se sentir plus léger ». Dernier atout du théâtre pour l’être social qu’est Sébastien : c’est aussi l’occasion de faire « de belles rencontres ».

Il s’est aussi mis à la couture, avec un apprentissage en autodidacte, pour pouvoir réajuster les vêtements qu’il trouve dans des boutiques de seconde main. Sébastien est un trentenaire engagé, sensible aux enjeux environnementaux et sociaux de l’époque. Très actif sur son temps libre, c’est aussi un curieux, qui a « toujours une nouvelle lubie ou notion à apprendre ». Qui a, finalement, trouvé l’équilibre qu’il cherchait entre ses vies professionnelle et personnelle, et a choisi d’enrichir la première d’expériences vécues dans la seconde, et vice-versa.