« Ici, en travaillant de nuit, je peux faire évoluer le métier d’infirmier et m’épanouir dans ma vie personnelle », Nathalie
Nathalie n’a pas toujours été infirmière. Dans sa vie précédente, elle a d’abord étudié les lettres modernes à Lyon, où elle est née, puis bifurqué vers une licence de droit en Guadeloupe, où elle a passé son baccalauréat. Le droit lui plait intellectuellement, mais elle comprend vite que « ce n’est pas vraiment [son] truc ». Son « truc », elle le découvrira le jour de son accouchement : « C’est à l’hôpital, au sein de l’environnement hospitalier, que je me suis sentie à ma place. »
Nathalie obtient son diplôme d’aide-soignante et passe sept ans dans une structure spécialisée en psychiatrie. Le paramédical lui plait. L’envie d’évoluer ne tarde pas et l’aide-soignante retourne sur les bancs de l’école pour devenir infirmière, avec le projet de travailler au sein d’un hôpital public.
« Je voulais m’engager pour le service public et baigner dans un environnement universitaire, à la pointe de la recherche et de la technologie, pouvoir aller à des congrès et profiter des nombreux colloques et des possibilités de changement de service, dans des spécialités variées. »
Le CHU de Lyon lui permettra de réaliser toutes ses envies, avec un poste de nuit dans un service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Louis Pradel. La jeune infirmière est embauchée au printemps 2021 et a pu bénéficier d’une prise en compte de son ancienneté par les HCL.
Travailler de nuit et s’épanouir tous les jours pour faire évoluer le métier d’infirmier
Nathalie trouve très vite sa place dans le service. Il faut dire que l’accueil est bon et que le travail de nuit lui correspond : elle apprécie travailler en binôme avec une aide-soignante, estime que les collègues sont davantage disponibles, que l'entraide est plus spontanée. Le rythme ralenti de la nuit est propice à la solidarité et à la convivialité, chères à Nathalie. Les HCL font aussi en sorte de valoriser le travail nocturne – « un food truck vient par exemple une fois par an spécialement pour les équipes de nuit ». Son emploi du temps lui permet d’emmener ses enfants à l’école, de prendre du temps pour elle, s’investir dans sa fonction de conseillère départementale de l’Ordre national des infirmièrs (ONI).
Dans ses missions au sein de l’ONI comme dans l’exercice de son métier d’infirmière, le fil conducteur est toujours le même : Nathalie veut prendre soin des autres et de la planète, être utile, agir en accord avec ses valeurs humanistes. À l’hôpital, elle veille à « tout mettre en œuvre pour que le passage du patient soit le plus agréable et le moins délétère pour lui ». Au sein de l’ONI, elle réfléchit sur la reconnaissance et valorisation du métier et sur la déontologie. « Notre travail évolue rapidement et c’est à nous de le faire évoluer, estime la soignante. Je me sers de mes expériences précédentes, en lettres, en droit, en psychiatrie pour alimenter ma pratique quotidienne, pour gérer les inquiétudes des patients et celles de leurs familles et pour prendre de la hauteur sur mon travail. Ce qui est technique s’apprend, mais le relationnel est tout aussi important ».
Curieuse, optimiste et volontaire à l’hôpital comme au jardin
Peu après son arrivée à l’hôpital Louis Pradel, l’infirmière a souhaité faciliter l’arrivée de ses futurs collègues et rédigé un livret d’accueil pour les jeunes soignants, sous la forme d’une check-list complète allant de l’admission du patient à la sécurité des soins, en passant par la présentation des pathologies et des protocoles. « L’idée était de créer un modèle de pense-bête exhaustif qui puisse faciliter le travail des soignants, harmoniser les pratiques, guider et rassurer les nouveaux arrivants et soulager ceux qui les forment », explique celle qui se décrit comme une technicienne rigoureuse, qui aime le travail bien fait. Et multiplier les projets collectifs, comme ce projet RSE en réflexion, qui embarquerait les services informatique et logistique et permettrait d’établir un circuit de suivi du matériel entre les différents services pour optimiser les utilisations, mieux penser les besoins des soignants, « réduire les coûts pour l’hôpital et limiter l’impact de notre activité sur l’environnement ».
Au travail comme dans sa vie personnelle, Nathalie est toujours très active – et engagée. Comme elle aime aller retrouver ses patients au travail ou accompagner ses collègues à l’ONI, en privé, entourée de ses proches, elle varie les activités. Il y a le jardinage, qui est une autre façon de faire vivre sa conscience écologique dans son quotidien : quand elle jardine, Nathalie respecte les principes de la permaculture et s’intéresse à l’écosystème dans sa globalité, en observant les interactions entre chaque composant du vivant. Elle aime aussi le dessin, la peinture, la cuisine, la lecture, la randonnée, la photographie, la plongée et la pêche.
Elle sait aussi apprécier la lenteur, la contemplation, l'observation de la nature qui change au fil des saisons. « L’important est de toujours voir le positif, partout, parce qu’il y en a toujours. L’hiver, par exemple, n’est pas forcément déprimant : c’est la saison des raclettes et des chocolats chauds », sourit la soignante. A 42 ans, grâce aux opportunités qu’elle est allée chercher et au soutien de son mari, la mère de deux enfants a su se créer une vie professionnelle qui lui ressemble. Et pense déjà à son prochain objectif : la formation de cadre de santé, « pour continuer d’exercer aux HCL et pouvoir soutenir les projets du CHU, bien évidemment ».
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