« Ici, je peux vivre pleinement mes deux passions : le soin et la danse ! », Amélie
Autant qu’elle s’en souvienne, elle a toujours voulu devenir infirmière. En troisième, son projet se confirme et l’année du baccalauréat, elle se présente au concours mais n’est pas retenue. Elle fait alors une « prépa », passe le concours qu’elle réussit et commence les études en soins infirmiers en 2019. La voici sur le point de concrétiser son rêve d’enfance. Elle ne se doute pas alors qu’elle s’apprête à affronter une épreuve des plus extraordinaires.
En mars 2020, c’est le confinement généralisé, mais pas pour tout le monde. Le Covid, maladie inconnue jusqu’alors, sévit partout sur la planète. L’étudiante va être particulièrement sollicitée. Elle suit son cursus et apprécie les formateurs impliqués dans un enseignement participatif, durant lesquels les échanges et les animations sont nombreux. « Ils nous tiraient vers le haut », se souvient-elle.
Alors quand il s’est agi, en deuxième année, de participer à l’effort de guerre contre ce virus qui s’attaque aux voies respiratoires, son tempérament déterminé et volontaire trouve de quoi s’exprimer. Amélie va compléter sa formation dans le service de pneumologie de l’hôpital Louis Pradel. Là, elle trouve une équipe « très accueillante, dit-elle, avec laquelle je m’entends bien tout de suite. Je m’adapte facilement, j’assume des fonctions d’aide-soignante. Les patients me parlent, c’est très riche d’un point de vue relationnel ». Elle conçoit sa mission avec rigueur et noblesse : « Nous étions là pour les écouter et les soutenir dans cette épreuve. » Au contact des professionnels aguerris, elle pose des questions, assoiffée de conseils et avec cette envie d’apprendre qui ne la quitte jamais.
En 2021, forte de son diplôme d’Etat, elle commence sa vie professionnelle. Elle a choisi de prendre son envol dans le service de réanimation médicale à l’hôpital de la Croix-Rousse. Le 3 août 2021, la voici à nouveau accueillie « à bras ouverts », commente-t-elle. Les premières semaines, la jeune recrue va bénéficier d’une organisation particulièrement adaptée : « Mon premier jour, il est 7h30, je suis dans une chambre avec un patient qui, soudainement, fait une hypotension sévère. Immédiatement, ma collègue expérimentée accourt pour me soutenir. Nous relevons les jambes du patient et appelons les médecins rapidement. Nous injectons de la noradrénaline par la suite. Le secours de la soignante m’a permis de me sentir à l’aise dans les prises en charge qui ont suivi. Je n’étais pas seule, livrée à moi-même. Cet accompagnement, qui a duré un mois, est très rassurant et réconfortant. C’est aussi très formateur. »
La danse dans la peau
Aux Hospices Civils de Lyon, l’infirmière dit se sentir soutenue, épaulée et surtout libre de vivre pleinement ses deux passions. « Pour pouvoir suivre mes entraînements régulièrement, je peux compter sur mon encadrement qui est très compréhensif et mes collègues. Quand l’un ou l’autre a besoin de se libérer, on fait en sorte d’ajuster nos horaires, de nuit ou de jour, pour répondre aux besoins ou aux imprévus de toutes et tous. » Dans le service de réanimation médicale, une centaine de soignants, infirmiers et aides-soignants à part égale, travaillent en douze heures.
« Ce rythme horaire est très important pour moi car il offre l’avantage de travailler deux à trois jours par semaine et ainsi d’avoir du temps libre pour mon autre passion : la danse ! »
C’est à l’âge de dix-neuf ans que Amélie découvre la bachata à l’occasion d’un gala de danse. « Tout de suite, j’aime le rythme et la cohésion entre les danseurs. L’année suivante, je prends des cours. En 2019, je commence à entrer en compétition avec les championnats du monde de bachata qui se déroulent cette année-là à Miami, en Floride. » Les Françaises finiront dernières dans leur catégorie, mais peu importe, le voyage est formateur et l’expérience inoubliable. Puis, l’équipe rhodanienne participe au championnat de France et atteint les demi-finales. En 2021, Amélie et ses partenaires vont participer à leur deuxième championnat du monde, à Cancun, au Mexique : « Je suis émerveillée par le talent des danseurs ! » Cette fois-ci, les danseuses françaises parviennent à créer l’exploit en se hissant à la dixième place dans une compétition comptant vingt concurrents. « Sur scène, j’aime représenter quelque chose. Mon corps exprime ce que la parole ne peut pas dire. Je raconte mes émotions et celles des chansons qui racontent des histoires. Le regard du public me porte. »
De vastes horizons
Amélie est tout aussi épanouie lorsqu’elle voit dans le regard d’un patient reconnaissance et gratitude. « J’aime me sentir utile alors quand je constate que le peu que j’ai pu apporter a été bénéfique à un patient ou quand ses proches me remercient, je suis heureuse. » Pour la professionnelle de santé, voyageuse dans l’âme et dans les faits, l’avenir est plus que prometteur. En exerçant en milieu hospitalier, a fortiori dans le deuxième CHU de France, elle souhaite explorer de nombreux horizons. La possibilité de découvrir d’autres services hospitaliers répond à son besoin d’être constamment stimulée intellectuellement. Ainsi, elle aimerait travailler dans le service de réanimation cardiologique à l’hôpital Louis Pradel.
Par la suite, elle se voit même devenir, pourquoi pas, cadre de santé ou directrice de crèche. D’autres de ses qualités seront alors mises à contribution, comme son indépendance, son envie de mener des projets, de mettre en valeur les ressources humaines qui l’entourent. Ne doutons pas qu’elle saura tirer profit des possibilités qui s’ouvrent devant elle, que ce soit dans le domaine de la santé publique ou de la danse.
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