« Ici, je peux être biologiste et amener la joie dans le cœur d’un patient », Louis
C’est à l’âge de sept ans qu’il découvre la musique, au cœur de Paris où il a grandi. La musique s’apprend dès le plus jeune âge et il a choisi le violon. On le verra sur les bancs du conservatoire national de musique jusqu’à ses 19 ans. Ce qu’il aime surtout, c’est la pratique orchestrale durant laquelle il retrouve ses copains, et qui lui redonne « le souffle de l’apprentissage », confie-t-il. Ce plaisir du partage collectif, de ne pas rester seul dans l’austérité de son instrument, le retient dans le monde musical, par-delà l’adolescence et ses envies de découvrir de nouveaux horizons…
Quand vient l’heure du choix des études supérieures, il opte pour médecine mais échoue. Il bifurque alors vers la pharmacie et sort diplômé de la faculté de pharmacie de l’Université Paris Descartes. Suivra l’internat à Bordeaux et Toulouse. C’est au cours de ces années étudiantes qu’il a fait la connaissance de celle qui deviendra sa compagne et la mère de son garçon aujourd’hui âgé de 5 ans.
« Je n’ai pas choisi tout de suite entre la musique et la médecine, c’est-à-dire qu’il m’est arrivé de faire sauter des cours de médecine pour aller au conservatoire. »
Des opportunités à saisir
En 2016, le jeune pharmacien biologiste médical postule pour un emploi de praticien hospitalier aux Hospices Civils de Lyon.
« Je voulais travailler dans le service public, et plus précisément dans un CHU, où l’on participe à la formation des futurs médecins et pharmaciens, où l’on est entouré de référents nationaux dans leur domaine de compétence, où l’on peut travailler en équipe, où l’on peut faire de la recherche. »
Et quoi de mieux que le deuxième CHU de France pour y répondre ?
À son poste, il est aux premières loges des avancées médicales. Il est fier de pouvoir travailler dans l’un des rares centres de biologie en France à développer des expertises hospitalières en lien avec les pathologies émergentes. Sur le plateau de biochimie, il participe aux examens d’urgence et de première intention. Quand il s’agit d’intelligence artificielle, son appétence pour la transmission le rend éloquent. Il partage volontiers et avec des mots accessibles sa vision de la biochimie et de ses avancées actuelles et à venir.
« 70 % des diagnostics en France sont réalisés grâce aux examens biologistes médicaux et à l’expertise des biologistes médicaux », rappelle-t-il. Et de préciser : « On connaît aujourd’hui environ 10 000 à 15 000 métabolites sanguins et urinaires sur un total évalué supérieur à 100 000 (1). Et c’est au CHU que l’on peut trouver et développer les biomarqueurs d’une future médecine prédictive et personnalisée. »
Apprendre, accompagner et transmettre
Dans le bâtiment O de l’hôpital de la Croix-Rousse, le praticien travaille dans une « équipe à taille humaine. » Il est par ailleurs investi dans l’ordre national des pharmaciens. Depuis ses études, son engagement syndical ou associatif n’a jamais cessé. Il aime œuvrer pour sa profession, pour la formation des étudiants, pour le bien commun.
En 2020, il suit une formation certifiante de coach professionnel. Diplômé en septembre 2021, il accompagne depuis des cadres de santé et des chefs de service pour leur permettre d'asseoir leur posture managériale au sein de leurs services, optimisant ainsi leur management, un domaine de compétence peu enseigné dans les études en santé. « J’aime aider, à ce que les professionnels trouvent la meilleure version d’eux-mêmes. Et cela permet aussi de créer du lien. »
Conjuguer ses passions
C’est en 2016 qu’il a intégré l’orchestre et chœur des HCL. « J’avais abandonné mon instrument pendant près de dix ans, entre 2005 et 2015. Ce fut l’occasion de lui redonner vie. » Depuis, tous les mardis soir, il retrouve les musiciens de l’orchestre, dont certains sont devenus des amis. Les répétitions se tiennent à l’hôpital de la Croix-Rousse, « autant dire que je joue à domicile », sourit-il. Son naturel avenant et chaleureux retrouve avec bonheur la pratique orchestrale et l’harmonie collective qu’il affectionne particulièrement.
De cette expérience, il en tire de grandes émotions : « Quand vous faites venir un enfant hospitalisé à la place du chef pour diriger l’orchestre, et que vous voyez ses yeux qui brillent, ça n’a pas de prix. » Au sein de l’orchestre, le violoniste a pu retrouver avec bonheur quelques compositeurs côtoyés lors de ses années de conservatoire, tels Brahms, Schubert, Tchaïkovski, Dvorak, ou encore John Williams « à qui l’on doit quelques très belles musiques de film… »
L’avenir, il ne le voit pas ailleurs qu’au service des patients et des hospitaliers.
« Car, oui, ici je peux être biologiste la journée et musicien le soir. Je peux continuer à apprendre, au plus près des nouvelles avancées médicales et, jouer dans une formation orchestrale quasi-complète et amener la joie dans le cœur d’un patient. »
(1) Source : The human metabolome database : https://hmdb.ca
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S’il a choisi de poser pour la nouvelle campagne de communication « ICI JE PEUX » des Hospices Civils de Lyon, c’est pour « contribuer au bien de la communauté », volonté ancrée en lui depuis longtemps et qui l’anime au quotidien.