Identification des signes cliniques prodromiques du choc toxique staphylococcique menstruel - IPro-CTSm

Le choc toxique staphylococcique menstruel (CTSm) est une pathologie rare (environ 100 cas/an en France) mais sévère, nécessitant dans plus de 80% des cas une prise en charge en unité de soins intensifs. Le CTSm se développe en période péri-menstruelle, chez les jeunes femmes en bonne santé (âge médian : 19 ans) colonisées par une souche vaginale de S. aureus sécrétant la toxine TSST-1 et non immunisées contre cette dernière, dans un environnement favorable à savoir le port de protections menstruelles intravaginales (tampon, coupe menstruelle). La rareté du syndrome, sa présentation clinique polymorphe et l’absence d’examen biologique totalement spécifique font du CTSm une pathologie difficile à diagnostiquer. Les critères cliniques de référence (CDC 2011) correspondent au tableau avancé de défaillance multiviscérale, permettant de classer les cas a posteriori, mais participent au retard diagnostique et manquent de sensibilité.

Des témoignages de patientes suggèrent la présence de symptômes dans les jours précédant le développement du choc toxique et aussi au cours des cycles menstruels précédents.

L’identification de symptômes prodromiques pourrait permettre une prise en charge plus précoce du CTSm par le retrait de la protection périodique intra-vaginale, facteur de risque principal, avant que la maladie s’installe définitivement et nécessite une prise en charge en réanimation.
 
Quelques mois après la publication de la cohorte française sur les chocs toxiniques menstruels admis en réanimation (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33906228/), nous vous sollicitons pour vous proposer de participer à une nouvelle étude sur cette maladie infectieuse rare.

Il s’agit d’une étude prospective multicentrique française de type « cas-témoins » intitulée IPro-CTsm portée par le Centre National de Référence des staphylocoques de Lyon (Professeur Gérard Lina et Dr Anne Tristan) visant à mieux définir les signes cliniques prodromiques du choc toxique staphylococcique menstruel en comparant les symptômes ressentis pendant les règles les jours précédant la survenue de choc toxique menstruel et au cours des règles précédentes chez des patientes souffrant de chocs toxiniques menstruels (cas) et chez des femmes sans antécédent de chocs toxiniques menstruels (témoins).

Vous trouverez sur cette page le rationnel de l’étude, le questionnaire à remplir par les cas et les témoins ainsi que le CRF portant sur les caractéristiques de l’hospitalisation en réanimation. 
Si cette étude vous intéresse vous ou l’un de vos collaborateurs, merci de nous le signaler par retour de mail. 

Contacts

• Damien Contou, Service de Réanimation, Hôpital Victor Dupouy, Argenteuil 
• Nicolas de Prost, Service de Médecine Intensive Réanimation, Hôpital Henri Mondor, Créteil 
• Gérard Lina et Anne Tristan, CNR des Staphylocoques, Centre de Biologie Nord, Institut des Agents Infectieux, Lyon