La formation, un outil dynamique de fidélisation

Depuis 2022, une véritable culture de la formation a été insufflée dans le service de réanimation cardiologique adulte à l'hôpital Louis Pradel engendrant une dynamique positive pour l’ensemble du service. Inspirant !

C’est un binôme entreprenant que forment Aurélie Koziel et Céline Barge, respectivement infirmière tutrice et infirmière technique, dans le service de réanimation cardiaque adulte à l’hôpital Louis Pradel. En première ligne durant la pandémie, les équipes soignantes en réanimation ont été mises à rude épreuve. S’en est suivi un taux de renouvellement des effectifs supérieur à l’habituel, avec pour conséquences une perte de sens du travail et des savoirs ainsi qu’un déficit de communication entre les membres de l’équipe. Fortes de ce constat, Aurélie Koziel et Céline Barge, toutes deux aux HCL depuis 2013, ont décidé d’agir, en s’appuyant sur l’encadrement. En étant « inventives et économes », disent-elles.

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Photo d'équipe du service de réanimation adulte de l'hôpital Louis Pradel
L'équipe de réanimation cardiologique adulte à l'hôpital Louis Pradel. Aurélie Koziel (2e à gauche) et Céline Barge (1re à droite).

Des formations, des experts

Au même moment, un nouveau décret étend la durée de formation des paramédicaux en soins critiques, de quatre à huit semaines. Rassemblant alors autour d’elles les bonnes volontés, les deux soignantes vont créer des groupes de travail pour monter en interne de nouvelles formations. En partenariat avec les infirmiers référents, elles conçoivent les contenus. Au programme : qualité de vie au travail, prise en charge de la douleur, simulation, RSE, fin de vie, rééducation rapide après chirurgie, escarres, projets de partenariat patient, etc.

Ces formations feront intervenir des experts paramédicaux et médicaux en hémodialyse, en circulation extracorporelle des services hospitaliers, et en provenance de l’Établissement français du sang (EFS).

Des référents, des projets, des résultats

Progressivement, « une vraie dynamique s’est créée », confirme Marielle Arpin, cadre de santé du service jusqu’à récemment. Dans un service totalisant près d’une centaine de soignants, les échanges se multiplient et l’on apprend à mieux se connaître. Bientôt, des modules de formation continue s’ajoutent aux formations initiales. Aurélie Koziel et Céline Barge rédigent, mettent en page et diffusent, via un groupe Facebook fermé, une newsletter hebdomadaire. Un cercle vertueux se met en place. D’autres actions sont menées en faveur de la qualité de vie au travail et de la cohésion de groupe. « C’est essentiel de stimuler la solidarité et la communication », assurent-elles. De nouveaux groupes de travail voient le jour avec des référents aides-soignants et, demain, avec des référents étudiants. Pour mieux intégrer ces derniers, « des visites du service avant le stage hospitalier pourraient aider à déconstruire les idées reçues sur la réanimation », anticipent-elles.

Deux ans après leur prise de poste, le taux de renouvellement de l’équipe semble s’être stabilisé. Une réussite qui bénéficie à tous :

« Donner la possibilité aux professionnels de se former et de monter en compétences est le moyen de créer un véritable esprit de groupe, de fidéliser nos soignants et aussi de soutenir le recrutement », concluent-elles.

Un moyen aussi d’améliorer la qualité des soins et le service rendu au patient.

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