Département de l’information médicale (DIM) : maillon essentiel de l’activité hospitalière
« Notre travail permet d’optimiser les recettes de l’hôpital pour mieux soigner les patients », résume la Dr Céline Piegay, cheffe du département de l’information médicale des HCL. Explications. En France, depuis 2004, la T2A, ou tarification à l’activité(1) représente le mode principal de financement des activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) des établissements hospitaliers publics et privés.
Le financement est calculé à partir de l’activité produite et non plus à la journée d’hospitalisation. L’enjeu est de décrire de façon synthétique et standardisée l'activité médicale des établissements de santé (hospitalisation conventionnelle, hôpital de jour et séances). Le programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) permet de classer les séjours en grands groupes homogènes d’un point de vue médical et économique.
Pour réaliser ce travail de synthèse, - on parle de résumé de sortie standardisé -, les techniciens d’information médicale, pour la majorité des soignants, codent les diagnostics à partir des informations du dossier patient rempli par les cliniciens.
« Le codage nécessite la compréhension de l’histoire médicale du patient, des motifs de son hospitalisation à sa sortie, pour en faire une synthèse objective au plus près de la réalité de sa prise en charge », indique la cheffe du département.
La nomenclature des diagnostics est définie par l’Organisation mondiale de la santé ; les règles du codage sont quant à elles établies par l’Agence technique d’information hospitalière (Atih) nationale. Les actes médico-techniques sont codés directement par les cliniciens. L’ensemble des actes et diagnostics constitue le résumé de séjour du patient.
Réévaluer pour mieux soigner
Chaque année, le coût des séjours est réévalué dans le cadre d’enquêtes nationales auxquelles participent les HCL. Ces investigations permettent d’affiner les tarifs en fonction des prises en charge : « À titre d'exemple, l'Atih travaille actuellement sur une meilleure description de la sévérité des séjours hospitaliers pour mieux prendre en compte les séjours des patients âgés, polypathologiques, isolés », indique la docteure en santé publique. Les séjours non programmés des patients âgés hospitalisés sans passage aux urgences ont été intégrés comme une variable supplémentaire, donnant lieu à une valorisation.
L’autre expertise du DIM est l’analyse des bases de données. Médecins d’information médicale et chargés d’étude répondent aux nombreuses requêtes, rapports et analyses demandés par les directions, les services cliniques et les pôles des HCL. Ces demandes recouvrent des thématiques variées comme la stratégie, le pilotage et la gestion hospitalière, l’épidémiologie prédictive, ou encore l’évaluation médico-économique. En 2023, le DIM a ainsi réalisé plus de 740 analyses.
(1) Le prix de chaque activité est revu annuellement par le ministère de la Santé.
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