Les retombées fructueuses d’une mutualisation réussie à l’hôpital Louis Pradel

En 2021, trois services de l’hôpital Louis Pradel mutualisent leurs compétences. Quatre ans plus tard, cette réorganisation rencontre le succès avec une activité croissante et des bénéfices pour les patients et les soignants.

Quatre ans après la mutualisation de trois services à l’hôpital Louis Pradel, le département médico-chirurgical de cardiologie congénitale du fœtus, de l’enfant et de l’adulte affiche des résultats en forte progression, avec une hausse de 5 % de son activité en 2024. Cette réorganisation rassemble anesthésie-réanimation, chirurgie et pédiatrie. Il réalise 500 interventions chirurgicales, 300 procédures de cathétérisme interventionnel et 5 000 consultations à l’année. 

La réorganisation progressive et une collaboration accrue entre les unités ont donné une nouvelle envergure aux trois services hier séparés. Sa direction a parié sur la force du collectif via un directoire regroupant les trois référents de spécialités et les responsables des unités fonctionnelles composant le département.

« Ils ont constitué le noyau dur autour duquel nous avons pu avancer avec force et amour du service public », commente le professeur Roland Henaine, chirurgien cardiaque pédiatrique et directeur de ce département « unique entre Paris et Marseille ». Pour le soutenir, il s’est adjoint les services d’un coach personnalisé durant les premiers mois de sa prise de poste. De même, il a pu compter sur des équipes engagées, malgré un renouvellement de 30% de l’effectif total. Le département compte aujourd’hui 62 médecins (des externes aux séniors), et pas moins de 150 personnels non médicaux. 

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Une homme en blouse blanche se tient devant un bureau. dans son dos, une fenetre.
Professeur Roland Henaine, chirurgien cardiaque pédiatrique et directeur du département médico-chirurgical de cardiologie congénitale du fœtus, de l’enfant et de l’adulte

 

Cette année 2025, cette « PME » semble avoir acquis sa vitesse de croisière : « Les équipes sont stabilisées, les expertises des soignants sont reconnues et l'afflux de demandes de médecins juniors de toute la France souhaitant rejoindre le département témoigne d'une attractivité croissante », relève le professeur Roland Henaine. Ainsi, la réhabilitation précoce, le développement de l'ambulatoire, l'amélioration des capacités diagnostiques et la promotion de la recherche en sont des exemples concrets.

Les bénéfices de la mutualisation 

Le projet de réhabilitation précoce vise à réduire l'hospitalisation à J0 au lieu de la veille et permet un départ rapide. Cette initiative témoigne d'une volonté de repenser le parcours patient et d'optimiser la prise en charge pour le bien-être de l'enfant. Le projet de développement de la chirurgie ambulatoire, en collaboration avec les rythmologues de l’hôpital, permettra d'offrir des solutions moins invasives et plus adaptées aux besoins des patients et de leurs familles.

Parmi les avancées notables, notons également l’augmentation de la capacité de consultation échographique à travers l'acquisition de deux nouveaux appareils, soutenue par le fabricant à l’initiative du Pr Henaine. L'ouverture d'une troisième salle d'échographie attendue en septembre 2025 représentera un autre résultat tangible de cette réorganisation axée sur l'amélioration du suivi des patients.

Notons aussi la mise en route de l’unité mobile d’assistance circulatoire pédiatrique, fruit d’une collaboration entre les spécialistes en cardiopédiatrie du département et les urgentistes du SAMU-SMUR des HCL, unique structure régionale pour la prise en charge des enfants en détresse respiratoire.

Après une période où l'activité de soins a primé, le département connaît une reprise de la recherche, avec la participation à des protocoles nationaux, notamment dans la prise en charge du sinus venosus (cardiopathie congénitale). Cette implication dans la recherche démontre là encore la dynamique à l’œuvre au sein du service.

Des conditions de travail à l’amélioration des soins 

Les professionnels de santé eux-mêmes sont davantage stimulés et leur stabilité au sein du département ne fait que renforcer la qualité des soins. « La reprise des événements conviviaux, ou encore la sérénité qui règne dans la discussion des projets au quotidien peuvent être interprétées comme des marqueurs d'une cohésion d'équipe retrouvée après une période de changements », souligne le chef du département. En outre, tous, médecins et soignants, ont démontré leur capacité à assurer la transmission des compétences, avec la formation des nouveaux arrivants.

Force est de constater que les évolutions du département ont fini par porter leurs fruits : amélioration de la prise en charge des patients et du bien-être des soignants, développement des compétences et promotion de la recherche.

La capacité à innover, à collaborer et à s'adapter aux défis est essentielle pour offrir des soins de qualité en constante amélioration. Nous souhaitons maintenant passer à l’étape de la performance ce qui nécessite la poursuite des efforts, conclut le Pr Henaine

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